Comment offrir une suite à un grand jeu ? Comment donner suite à un scénario marquant et un des finals les plus cultes du jeu vidéo ?
The Last Of Us : Part 2 a la lourde tache d’offrir la suite des aventures de Joel et Ellie après plus de 7 ans d’absence. Dans ce Crash test nous allons revenir sur les défauts et qualités du titre de Naughty Dog. Bien sûr, nous aborderons aussi son histoire à travers la narration, la mise en scène, les choix scénaristiques ainsi que leurs effets sur le joueur. Nous cantonnerons les zones avec spoil en seconde partie du test.
UNE (BELLE) SUITE DIRECTE
The Last of Us Part 2 est, comme son nom l’indique, une suite directe du premier opus. Nous y retrouvons les deux protagonistes principaux Ellie et Joel, vieillies de quelques années. Sauf que cette fois nous serons aux commandes d’Ellie que nous accompagnerons dans sa quête sanglante de vengeance et de rédemption.
Commençons par ce qui nous frappe dès l’écran d’accueil de The Last of US Part 2 : ce jeu est beau ! Que ce soit les environnements avec une faune et une flore criants de réalisme, un horizon à perte de vue ou encore les effets de lumières tout simplement somptueux. Les protagonistes principaux (dont PNJ importants) ne sont pas en reste, que ce soit au niveau de leurs attitudes ou encore les émotions visibles sur leurs visages en temps réel. L’émerveillement et la découverte de détails est omniprésent tout au long de la vingtaine d’heures de jeu. On notera un petit bémol quant aux visages des ennemi(e)s peu variés, sans que cela ne saute vraiment aux yeux.
Il s’agit sans nul doute d’un des plus beaux jeux de la PS4 et voire de l’ensemble de cette génération de consoles de salon. Le tout, avec une fluidité constante (hormis quelques légers ralentissements lors d’exécutions discrètes) alors que nous avons réalisé le test sur une Playstation 4 classique FAT. Cette optimisation va jusqu’aux temps de chargement qui se montrent extrêmement discrets, une fois le premier chargement de 2 minutes est passé. Lors de nos (nombreuses) morts, moins de 5 secondes suffisent pour voir apparaître le « X » sur notre écran et ainsi pouvoir repartir en jeu. Autre détail ingénieux, Naughty Dog a eu l’habileté d’inclure les nombreux temps de chargement, entre les différentes zones des niveaux, directement dans les cinématiques. Celles-ci, s’enchainant parfaitement entre deux phases de jeu, rendent la narration et l’évolution diaboliquement fluides. Pourquoi diaboliquement ? Car vous allez avoir du mal à vous arrêter tant le jeu devient prenant.
Qui dit « suite », dit reprendre l’ADN du premier jeu, reprendre ses éléments clés, y apporter son lot de nouveautés pour offrir une expérience à part entière et conserver l’intéret du jeu. Sur ce point, The Last of Us Part 2 fait les choses bien en reprenant les bases de gameplay ainsi que le système d’évolution du premier opus tout en y apportant son lot de nouveautés.
Nous retrouvons tout d’abord les phases d’exploration qui permettent la découverte d’un monde déchu où la nature a repris ses droits. Le jeu nous invite à explorer chaque recoin pour y trouver des équipements, munitions, vivres ou encore, plus intéressant : des morceaux d’histoires. Bien que nous suivons l’aventure de nos héros, nous ne sommes pas les seuls à avoir bravé le danger de ce nouveau monde et vous retrouverez de nombreuses lettres et cadavres qui ajoutent une belle profondeur à l’univers. On y retrouvera bien sûr des « énigmes » obligatoires, pour passer à la zone suivante ou optionnelles, pour récupérer plus d’équipements.
Cette partie est particulièrement appréciable et révèle tout le talent de level design des équipes de Naughty dog. Elle permet d’entrer encore plus dans l’univers « post apo » du jeu et de s’immerger encore plus dans le scénario.
Ensuite, il y a les phases d’action/infiltration contre des infectés, des humains et des chiens qui vont vous donner du fil à retordre.
Commençons par nos amis les infectés qui se divisent en plusieurs groupes :
- Les Claqueurs, vus dans le premier opus, qui sont aveugles mais deviennent mortels une fois qu’ils vous ont entendu.
- Les Coureurs, également vus dans le premier opus, qui sont des humains en train de muter. Ils peuvent vous voir mais peuvent être facilement neutralisés.
- Dans la même lignée, vous croiserez régulièrement des Rodeurs, ces infectés ont l’ouïe fine comme les Claqueurs mais voient et courent comme les Coureurs. Petit bonus, ils se cachent pour mieux vous surprendre. Vous les aimez déjà ? Attendez d’en croiser un !
- Enfin, nous retrouvons les Colosses et les Puants, d’énormes monstres dont il faudra venir à bout uniquement à distance si vous tenez à vos miches. Petit détail, ce dernier envoie également de l’acide à distance.
Notez que le moindre bruit les attires tous, ce qui peut rendre le moindre faux pas très rapidement mortel. Pour vous … où vos ennemi(e)s (clin d’oeil, clin d’oeil).
Vos autres adversaires sont essentiellement des soldats appartenant aux deux grosses factions présentes à Seattle. Globalement, les combats contres les humains pourront être fait en frontal ou en infiltration. Notre personnage peut d’ailleurs se coucher sur le sol, ce qui vous offrira de belles possibilités pour les éliminer ou les contourner.
Lorsque vous êtes repéré, comme pour les infectés, les humains peuvent se montrer redoutables surtout lorsqu’ils sont accompagnés par leurs chiens. Dans ce cas, vous devrez jouer d’agilité et de discrétion pour pouvoir prendre vos assaillants à revers, ou fuir si la situation devient vraiment trop tendue (la fuite étant parfois la seule solution viable).
“Tout au long de l’aventure, le jeu nous rappelle que nous ne sommes pas des héros mais des humains enragés.”
Ces phases sont tout particulièrement appréciables et variées, surtout que nos ennemis communiquent la plupart du temps bien entre eux. Nous regrettons que l’IA montre trop rapidement ses limites en infiltration où nos ennemis sont très prévisibles et à moitié aveugles. Il n’est pas rare de pouvoir faire un tas de cadavres une fois que vous avez trouvé un bon “spot”.
A noter également, le jeu étant découpé en plusieurs zones, vous pouvez éviter totalement les combats en passant la porte de « bout de zone ». Que vous soyez face à des humains ou infectés, repéré ou pas, si vous arrivez à passer cette porte, vous accédez à la suite du niveau et vous ne serez plus inquiété par ces ennemis. Cela semble un peu facile lorsqu’on le présente comme ça mais détrompez-vous, cela a dû nous arriver 2/3 fois dans le jeu et encore, il en valait de notre survie. Cela nous amène à la construction et la difficulté du jeu.
Un système de jeu tellement maîtrisé qu’il en devient prévisible ?
The Last Of Us Part 2 est un jeu découpé en plusieurs zones, présentant chacune son lot d’épreuves, d’ennemis, d’énigmes et d’équipements disponibles pour préparer la zone suivante. Plus vous avancerez dans le jeu, plus vous sentirez les différents types de zones auxquelles vous avez affaire. Celles-ci s’enchaînent entrecoupées par des cinématiques plus ou moins longues, allant de la fermeture d’une porte (entre deux zones) jusqu’à la longue cinématique plus profonde.
Bien que chaque zone soit très bien construite, leur enchaînement plutôt cohérent et « invisible », nous avons un sentiment d’être placé sur des rails de plus en plus grossiers au fur et à mesure que le jeu avance.
On s’explique : Passées les premières heures, la joie, l’émerveillement et la nostalgie du premier opus, The Last Of Us 2 nous embarque dans une histoire dont les choix nous seront imposés. Ce qui nous rend acteur durant l’exploration et combats sur les zones mais spectateur du déroulé scénaristique du jeu au global. Combien de fois avons-nous enragé de ne pas avoir plus de choix important sur la suite du jeu… Combien de fois nous n’étions pas d’accord avec les actions de notre héros … Et si le système de jeu complétait le scénario, en ne laissant pas le choix au joueur ? Comme si nous n’étions plus aux commandes de notre destin de par la rage qui nous anime ? Tant de questions auxquelles nous pourrons répondre en seconde partie de test.
Pour ce qui est de la difficulté, Last Of Us Part 2 vous régalera de grands moments de jeu vidéo, avec une infiltration (plus ou moins) maîtrisée, des combats aussi nerveux que sanglants et des boss très challengeants. Le tout servi par un level design au poil. Non, vous ne vous ennuierez pas tout au long des 25 heures de jeu qui vous attendent.
Pour cette première conclusion, sans spoil, nous pouvons dire que The Last Of Us Part 2 est un excellent jeu qui ravira autant les fans du premier opus que les profanes. Son enchaînement de niveaux cohérents permet d’offrir une variété de gameplay qui vous tiendra en haleine durant de nombreuses heures. Le tout agrémenté par un scénario prenant, que demander de plus ?
Nous regretterons une IA présentant les défauts classiques du genre en infiltration ainsi qu’un découpage par zone de jeu qui se fait sentir, notamment en seconde partie du jeu.
Clairement, Naughty Dog a poussé au maximum la recette qui a fait le succès de ses précédents blockbusters tels que les Uncharted ou encore le premier The Last Of Us. Mais nous commençons à en deviner ici les ficelles, ce qui peut sortir certains joueurs de l’histoire. Il est peut être temps de renouveler le système avant de proposer du Ubisoft, AKA des titres de qualités mais composés d’un enchaînement de systèmes de jeu vus et revus.
Enfin, côté histoire, nous avons droit à une suite qui ne plaira pas à tout le monde, surtout après l’excellente fin ouverte du premier opus. On saluera le courage et les partis pris du studio sur ce nouveau scénario exigeant et qui (vous fera souffrir) vous tiendra en haleine tout au long du jeu.
Nous avions eu une fin épique dans le premier, nous avons ici droit à un jeu épique, avec une fin cohérente.
PARTIE SPOIL – UNE HISTOIRE DE VENGEANCE ET DE PAIX INTERIEURE
Après la fin culte du premier épisode, The Last Of Us Part 2 nous propose une suite sous le signe de la vengeance. Véritable tragédie post apocalyptique, le jeu nous entraîne (de force) dans un véritable cercle de violence.
CAUSES…
Vous vous rappelez de la fin du premier opus ? Cette rage qui animait notre héros, complètement aveuglé par un amour égoïste envers sa protégée. Rappelez-vous ce sentiment contradictoire et fort qui vous animait en tant que joueur lorsque vous incarniez Joel à ce moment précis.
The Last Of Us Part 2 se repose complètement sur la conclusion du premier opus. Le jeu débute d’ailleurs par un monologue de Joel, héros et personnage principal de ce dernier.
Pour ceux qui n’auraient pas fait le premier TLOU :
A la fin, votre héros est pris d’une folie meurtrière pour sauver sa protégée, Ellie, alors que celle-ci doit être opérée pour créer un vaccin qui pourrait sauver le monde. Nous apprenons cependant que cette opération salvatrice pour l’humanité aura pour conséquence de tuer l’hôte et votre personnage ne peut pas supporter de perdre celle qu’il considère comme sa fille. Contre toute attente, il va décider de la sauver, même si cela implique de tuer toutes les personnes sur sa route, armées ou pas et ainsi de réduire l’espoir de survie de l’humanité. Une fois Ellie hors de danger, le jeu se conclue sur un dialogue entre les deux protagonistes où Joel jure à sa protégée que « les médecins ne pouvaient rien faire et qu’ils les ont laissé partir car il y avait de nombreux cas de personnes immunisées”. A cela Ellie, lui demande une ultime fois de jurer que cela est vrai, ce que fait immédiatement Joel, clap de fin.
Cette fin terriblement humaine est tout de suite devenue culte. Combien de personnes, combien de joueurs aux commandes auraient fait le choix de sacrifier la vie de cette petite fille pour sauver l’humanité. Beaucoup, énormément mais nous ne sommes pas Joel et Ellie, nous ne sommes pas dans un monde post apocalyptique où nous avons déjà vu partir tant de personnes que l’on aime. Un univers où les principes de bien et de mal ont été balayés par le terrible instinct de survie des derniers êtres humains.
La fin du premier The Last Of Us marque parfaitement l’angle que va prendre cette suite, en plaçant le joueur comme spectateur des sentiments et motivations de nos héros.
Alors oui, vous allez pouvoir jouer et décider de comment tuer la plupart de vos ennemis et explorer librement certains lieux, mais c’est tout. La totalité des choix de nos personnages seront la conséquence du terrible choix que Joel a pu faire dans cet hôpital.
… ET CONSÉQUENCES
Très rapidement au début du jeu, nous assistons à la mort de Joel, massacré par une fille nommée Abby. Un nouveau personnage que vous incarnez rapidement au début, puis en seconde partie du jeu.
Suite à ce meurtre, Ellie part en quête de vengeance et décide d’aller, en compagnie de sa petite amie, trouver et tuer Abby dans la ville de Seattle.
Durant ses recherches, Ellies ne fait pas dans la dentelle et laisse libre cours à toute sa violence. Une cruauté totalement justifiée par le crime du début du jeu et qui nous conduira à tuer sans vergogne, amis, connaissances de notre fameuse antagoniste. La première partie du jeu est une simple histoire de vengeance entre le bien et le mal. Vous l’aurez compris le bien que nous incarnons à travers Ellie, demande réparation face au mal, représenté par Abby, qui a pris un des hommes les plus importants de notre vie.
Au fur et à mesure de notre évolution, notre personnage monte en puissance et en rage. Plus rien ne semble pouvoir l’arrêter, pas même nous, joueurs, qui sommes régulièrement témoins de sa cruauté grandissante. Et ce jusqu’à un point de bascule.
LE POINT DE BASCULE D’ELLIE TOUT DE ROUGE VÊTU
Alors que vous cherchez désespérément Abby, vous trouvez et bloquez une de ses amies pouvant vous indiquer sa cachette. Alors que votre “indic de fortune” est totalement à votre merci, l’écran se teinte de rouge, la caméra se fixe sur le visage d’Ellie, défigurée par une colère grandissante.
Impuissant, comme sa victime dont nous partageons le point de vue, nous assistons à cette terrible transformation. Pire que ça, c’est à nous qu’il revient d’effectuer l’action de frapper à mort notre adversaire. Cette scène est l’archétype de la position de spectateur/complice dans laquelle nous met le jeu. Rien n’y fera, notre personnage fera ressortir le pire qui est en elle pour accomplir sa vengeance.
Inspiré par les plus grands
On peut également y voir une référence aux films de Martin Scorsese. Le célèbre cinéaste use très régulièrement la couleur rouge écarlate pour représenter la luxure, la vengeance ou la haine qui englobe ses personnages. On peut la voir dans Les Infiltrés (2006), Le Temps de l’innocence (1993), Les Nerfs à vif (1991), Les Affranchis (1990), New York, New York (1977), Taxi Driver (1976), Mean Streets (1973).
UNE FAUSSE FIN POUR UNE VRAI FRUSTRATION
Alors que nous sentons le dénouement proche, l’accomplissement de notre vengeance, la possibilité de boucler cette histoire, voilà qu’Abby débarque par surprise dans notre planque, folle de rage d’avoir perdu ses amis par la main d’Ellie. Et c’est à ce moment là que nous redémarrons l’aventure, aux commandes d’Abby cette fois.
Quelle frustration d’être aux commandes de son ennemie, quelle frustration de se sentir loin de la fin. Passé ce sentiment, nous découvrons un personnage attachant, très proche d’Ellie au final, de par son cercle d’amis, par la perte d’un père et par la rage qui l’animait.
Nous découvrons très rapidement les motivations d’Abby l’ayant poussé à tuer Joel et surtout que cela n’a pas aidé à la soulager.
Les flashbacks : une plongée dans les sentiments de nos personnages et une explication de leurs motivations
De nombreux flashbacks viennent agrémenter notre évolution dans le jeu, que ce soit des bons souvenirs mais également les cauchemars qui hantent nos deux héroïnes. Ces derniers sont d’une importance capitale pour comprendre l’état dans lequel se trouve nos personnages. Nous découvrons ainsi la perte du père d’Abby, le médecin tué par les mains de Joel pour sauver Ellie à la fin du premier opus. Nous découvrons aussi, l’évolution de la relation entre Ellie et Joel ainsi que les conséquences de son terrible mensonge.
Les flashblacks donnent (pour la plupart) un moment de répis et une incroyable profondeur aux personnages. Nous y apprenons plus sur leurs démons et leurs motivations, ce qui va expliquer leurs actes et le dénouement final.
UNE SECONDE PARTIE, ENTRE LIBÉRATION ET VIEUX DÉMONS
Dans cette partie du jeu, nous incarnons Abby, qui ne parvient pas à être apaisée et ce malgré avoir accompli sa vengeance face au meurtrier de son père, Joel.
Elle trouvera son salut à travers la relation avec un enfant Scar, Lev, provenant d’une faction ennemie qu’elle va secourir et prendre sous son aile. La relation et ce désir de protection permettra à Abby de redonner un sens à sa vie et de sortir de ce cercle de violence.
Nous comprenons alors que le but funeste d’Ellie, ne lui permettra pas de trouver la paix. Et plus incroyable, nous commençons à nous attacher à Abby, notamment à travers sa personnalité et son évolution.
Cependant, plus nous approchons de la fin du jeu, plus nous sentons l’épée de damoclès au dessus de notre tête. Malgré sa rédemption en cours, les actes de vengeance d’Abby vont avoir des conséquences et elle va devoir affronter le démon qu’elle a créé en début de jeu.
Joel a créé un démon en Abby en tuant son père et celle-ci créa à son tour son démon en Ellie en tuant Joel. En conséquence, Ellie a tout pris à Abby : ses amis et surtout l’amour de sa vie, Owen. L’affrontement final est inévitable.
Telle la fin d’une tragédie, le combat entre nos deux héroïnes se passe dans un théatre. Nous y incarnons Abby face à une Ellie redoutable. Ici encore on souligne une belle originalité à nous faire incarner l’antagoniste principale face à une héroïne devenue à nos yeux extrêmement sombre.



Le combat se finit par la défaite d’Ellie. Et alors qu’Abby s’apprête à tuer à son tour la femme d’Ellie, Dina, elle se fait raisonner de justesse par son protégé, Lev. Elle brise ainsi le cercle infernal de la vengeance et donne une chance à nos deux héros de partir chacun de leur côté à moindre mal.
REFUSER LE PARADIS POUR UNE RÉDEMPTION DANS LE SANG ET LES LARMES
Le joueur semble découvrir une fin ouverte et belle. Abby part avec Lev et Ellie s’installe dans une ferme avec son aimée, Dina, qui vient d’avoir un bébé.
Alors que cette dernière coule des jours heureux, elle se fait rattraper par des souvenirs macabres d’un Joel agonisant sur le sol avant d’être achevé par Abby.
C’est plus fort qu’elle, Ellie abandonne sa famille et sa vie paisible pour retrouver la source de son malheur.
Nous partons donc à la recherche d’Abby à Santa Monica et nous découvrons que cette dernière est prisonnière des Crotales, un groupe d’esclavagistes de la région. Une fois retrouvée, méconnaissable, amaigrie, Ellie décide de libérer Abby pour ensuite atteindre la plage où les attend deux bateaux pour s’enfuir. Mais alors qu’Ellie s’apprête à la laisser partir, elle ne peut pas résister à l’envie de la combattre et d’accomplir sa funeste vengeance. S’en suit un terrible combat entre deux femmes à bout de souffle.
Et alors qu’Ellie prend le dessus et s’apprête à noyer son adversaire, un flashback de Joel lui apporte un ultime coup de raison. Elle rend ainsi sa liberté à Abby.
Nous comprenons alors que ce qui rongeait Ellie depuis le début était de ne pas pouvoir avoir pu se réconcilier avec Joel, suite à une dispute où elle apprenait la vérité sur ce qu’il avait fait à l’hôpital. Sur ce dernier flashback, Ellie comprend que mettre à mort son adversaire ne l’aidera pas à aller mieux.
Après avoir laissé partir Abby et Lev dans leur bateau, Ellie revient dans la ferme où elle vivait avec Dina il y a peu, totalement vidée. Son départ lui aura ainsi coûté la belle vie qu’elle aurait pu avoir, mais lui a permis de retrouver la paix.
The Last of US 2 avait la lourde tâche de proposer un scénario fort, conjugué à une expérience de jeu novatrice et cohérente par rapport au premier opus. Et nous pouvons le dire maintenant, c’est une véritable réussite. L’histoire proposée est cohérente, pleine de surprises et nous a tenu en haleine tout au long de l’aventure.
Nous comprenons à la fin du jeu que toutes ces frustrations, ces actes horribles et choix que nous imposait le jeu, collent parfaitement avec l’angle scénaristique. Comme nos héroïnes, nous étions prisonnières de notre rage et un désir sombre et irrémédiable de vengeance. En plus de nous proposer une terrible histoire, Naughty Dog a réussi à transmettre les sentiments de rage, de frustration et de tristesse aux joueurs. Un véritable tour de force qui nous rappelle encore une fois la force des jeux vidéo en matière de créativité. Nous ne pouvons que saluer le talent et l’audace du studio qui nous livre ici un chef d’oeuvre et sans nul doute le jeu de l’année 2020 et pour de nombreuses années.
Scénario
Intelligent, complet mais risqué
95%
Gameplay
Esquive parfois imprécise
95%
Graphismes
Un des plus beaux jeux de cette génération
100%
Durée de vie
Long lonnnnnggg mais très bon
100%
Bande Son
Parfaitement maitrisée
100%
69.99
€
Prix conseillé, après le Crash Test.
Mais qu’est ce qu’un CRASH TEST ?
Mais qu’est ce qu’un Crash Test ? Contrairement aux nombreux tests que l’on peut trouver, la note finale est donnée à travers un prix d’achat conseillé. Partant du prix de vente neuf constaté (environ 39,99€), Crash Test tacle là où ça fait mal et vous donne la véritable valeur d’un jeu. Pourquoi payer trop cher ses jeux vidéo ?
Salut a la team et GG pour le taff accomplis.Le format des test est cool, et semble prendre un malin plaisir à tacler un peu la complaisance de certaines analyse J. V.Après avoir ramassé tant bien que mal ma machoire à la fin de ce deuxième volet. Je m\\\\’interroge sur l\\\\’intérêt et la pertinence d\\\\’une suite (Au vu des éléments d\\\\’intrigues laissé ouvert par la Part 2). La question aurait elle fait un tour par chez vous ? Si oui, quelles sont les réflexions que celle ci a pu susciter ?!