Après le sympathique Ghost Recon Wildlands (mais qui ne cassait pas trois pattes à un canard), Ubisoft revient avec son nouveau bébé Ghost Recon Breakpoint. Alors va-t-on jeter l’eau du bain avec ce nouveau née ?
Un méchant charismatique et des robots sur une île exotique, what else !
Nous sommes en 2023, des drones tueurs vendus par la firme du milliardaire Jace Skell, sèment la terreur à travers le monde. A la suite du contact perdu avec Auroa, l’île fictive abritant le siège de Skell Technology, l’équipe des Ghosts est envoyée sur l’atoll. Cette simple mission de reconnaissance se transforme en véritable mission de survie, lorsque l’unité d’éclaireur est abattue par les Wolves, d’anciens Ghosts menés par Cole D. Walker (Jon Bernthal alias The Punisher ndlr) qui a pris le contrôle de l’île.
Contrairement à Wildlands on se retrouve sur une île fictive (sans doute dû à la polémique du gouvernement Bolivien sur le précédent opus). L’île grouille de Wolves et votre mission, que vous l’acceptiez ou non, est de mener l’enquête sur ce qui se trame de malsain au sein de cette communauté qui se voulait « novatrice et bienveillante ».
On commence par un petit clin d’œil à Google et autre monstre de la Silicon Valley. En effet, le jeu part du postulat que des technologies, à la base créées pour le bien de l’humanité, peuvent être complètement perverties lorsqu’elles tombent entre de mauvaises mains.
Les graphismes à papa
Attention à vos rétines sur Xbox One. Elles peuvent à tout moment être éjectées de leurs orbites sous la pression de textures désuètes et d’une pauvreté flagrante des décors. Les joueurs PC sont apparemment un peu mieux lotis. Mais ça fait maintenant 6 ans qu’elle est sortie et 3 ans qu’elle trône dans mon salon. Je peux comprendre que les graphismes commencent à perdre en qualité comparés au PC. Bon, tout va bien la PS5 et la Scarlett arrivent.
Autre point à noter, les cinématiques, elles sont de qualités plus que variables. Et peuvent même s’altérer lors d’une même cinématique. Aspect qui m’a à de nombreuse reprises sorti du jeu. Elles sont, de plus, assez pauvres cinématographiquement parlant. La mise en scène se résume à des champs contre champs dans des décors plus que misérables et plus sombres que le trou du cul d’un Ghost. J’ai eu l’impression que pas une seconde n’a été dédié à l’aspect direction de la photo. Ubisoft faut embaucher un cinematographer ! Surtout lorsque l’histoire passe en grande partie au travers des cinématiques…
PC Ultra
Console de salon
Un Gameplay perfectible mais…
Évacuons le mauvais point, les menus, qui sont peu pratiques et très nombreux. Il faut, de plus, jongler entre les différentes gâchettes, les sticks et la croix directionnelle pour arriver à sélectionner l’option que l’on souhaite. Pour couronner le tout, certains menus sont imbriqués les uns dans les autres. Il faut donc un certain temps d’adaptation et de découverte, qui peut, je l’avoue, s’avérer frustrant. On sent qu’ils ont voulu en faire beaucoup, le tout est très ambitieux mais la réalisation est moins probante, en tout cas pour la partie menu.
En revanche, le gameplay se laisse rapidement apprivoiser. Simple d’accès et intuitif, il va de pair avec l’idée de traque apportée par le scénario. En effet, il donne au joueur l’immersion nécessaire pour nous faire oublier que cette île n’existe pas, malgré les quelques défauts cités précédemment. Notamment lors des phases en plein air où des groupes de Wolves battent la campagne à votre recherche. Ils sont accompagnés de drones et d’hélicoptères qui vous obligeront, plus d’une fois, à sauter dans la boue pour se fondre dans la nature; tel Arnold Schwarzenegger dans Predator. Ne manque plus qu’un extraterrestre venu chercher son trophée ! J’en ai des frissons.
Côté véhicule on retrouve le panel habituel des jeux en monde ouvert. On privilégiera bien entendu l’hélicoptère qui permet de rapidement se déplacer sur une île assez conséquente. Il est d’ailleurs possible d’acheter toutes sortes de carrioles, d’armes et autres équipements. Rien de vraiment neuf, mais la panoplie à notre disposition fait le taf, malgré une maniabilité qui peut parfois être plus qu’approximative, en particulier pour les voitures sur terrain accidenté. A noter, la possibilité de se déplacer rapidement de campement en campement, dès que ceux-ci ont été découverts.
Une partie RPG vient se greffer au tout, mais reste malheureusement anecdotique. Il est possible d’améliorer son matériel, ses compétences, de fabriquer différents objets, etc. S’ajoute une partie de loot, sur les cadavres et dans des caisses un peu partout sur la map, qui permet de récupérer de nouvelles armes et autres objets… Voilà une piste intéressante mais qui reste ici à l’état embryonnaire. J’espère que dans le prochain opus cette partie aura plus d’impact sur notre personnage. Par exemple, que les améliorations soient nécessaires pour avancer dans le jeu. La durée de vie est conséquente avec une quête principale généreuse et de nombreux objectifs secondaires.
Malheureusement, les phases de jeux sont répétitives. Il est toujours question d’attaquer un poste fortifié pour récupérer des informations ou des personnes. Mais les différentes approches donnent un ressort important à la jouabilité. Surtout lorsqu’une infiltration tourne court et où le système D, à coup de grenades et de mines, vient prendre le relai d’une belle et grande stratégie basée sur la furtivité.
Les ennemis ne sont pas devenus des renards du désert en deux ans, mais leur agressivité (ils viendront vous déloger de vos positions) rend la balance plus équitable. De plus, pour joyeusement massacrer nos anciens collègues, on a droit à une large panoplie d’armes de destruction plus ou moins massive qui vient augmenter le plaisir du meurtre de masse virtuel.
Une bonne histoire ne suffit plus.
Effectivement, l’histoire se laisse suivre agréablement, alternant entre souvenirs de guerre des frères d’armes et combats fraternels du présent. Mais il manque le sel qui fait qu’un récit peut se transformer en légende. Bon scénario mais sans plus.
Bande son un peu fantôme…
La bande son reste extrêmement discrète. Elle ne m’a pas réellement marqué. Elle laisse surtout place à une ambiance sonore où on peut entendre à tout moment un ennemi approcher ou discuter de votre prochaine mort funeste avec l’un de ses collègues Wolves.
Et encore plus avec le multijoueur !
Le multijoueur autant en coopération (jusqu’à quatre) qu’en PvP (player versus player ndlr) (quatre contre quatre en Ghost War) augmente la longévité du jeu déjà plus que satisfaisante. En particulier, le coop permet de mettre en place avec vos amis des stratégies plus ou moins périlleuses pour avancer dans vos missions.
Je me suis cassé les dents sur le PvP, les morts sont expéditives en plus d’être la plupart du temps définitives. Car un de vos coéquipier peut à tout moment vous réanimer et vous remettre en jeu. Malheureusement, dans la pratique c’est plus facile à dire qu’à faire
Voilà un jeu fort sympathique, marchant sur les traces d’un Far Cry 5, mais qui n’en a pas encore les épaules, tout en essayant d’emprunter un chemin légèrement différent.
On retiendra sa durée de jeu exceptionnelle et sont Gameplay fun avec une vraie difficulté. C’est un vrai plaisir tant que l’on ne s’aventure pas trop loin dans les menus. Il a malgré tout un côté répétitif que l’on ne peut s’empêcher de noter et mal noter…
Je me suis laissé emporter par Auroa sans réelle difficultés. J’ai pris plaisir à éviter les patrouilles de Wolves et à parfois les éliminer en silence. Mon seul regret est la partie direction de la photo qui vient noircir le tableau d’une histoire somme toute entrainante. Il faut vraiment faire un effort sur ce point pour permettre au joueur une meilleur implication dans l’aventure.
Mais, n’étant pas fan de la saga, je lui mets peut être une note sévère. Les aficionados peuvent rajouter une dizaine d’euros au prix.
Scénario
Se laisse suivre…
59%
Graphismes
Passable sur Xbox One
40%
Multijoueur
De bonne barre entre pote
70%
Bande son
Pas marquante
34%
Durée de vie
De longues heures en prévision
85%
Gameplay
On se laisse vite prendre au jeu
70%
69.99
€
Prix conseillé, après le Crash Test.
Mais qu’est ce qu’un CRASH TEST ?
Mais qu’est ce qu’un Crash Test ? Contrairement aux nombreux tests que l’on peut trouver, la note finale est donnée à travers un prix d’achat conseillé. Partant du prix de vente neuf constaté (environ 69,99€), Crash Test tacle là où ça fait mal et vous donne la véritable valeur d’un jeu. Pourquoi payer trop cher ses jeux vidéo ?