CRITIQUES News

[CRITIQUE] Game Night : Non merci, je reste chez moi

Please log in or register to do it.

De Fight Club à The Game (David Fincher), en passant par Eyes Wide Shut, le film se targue de références de hauts niveaux. Mais arrive t-il à se hisser à la hauteur de ses pairs ?

Avant de répondre à la question replaçons l’histoire de Game Night.

Un couple fou de jeux de société reçoit la visite du frère du mari, un playboy qui a réussi dans la finance. Celui-ci, a toujours été meilleur que son frère. D’ailleurs, la compétition nuit à la fertilité de notre héros (Jason Bateman) car il est trop stressé.

Son frère, interprété par Kyle Chandler (Demain à la une ndlr), décide de mettre la barre plus haut. Il prépare une soirée exceptionnelle où le plateau du Monopoly est remplacé par un jeu de piste grandeur nature avec des acteurs. Mais vous vous en doutez, rien ne va se passer comme prévu…

game night acteurs

Je commence donc par répondre à ma première question. Attention suspense ! Et la réponse est :

“J’ai trouvé, le Colonel Moutarde, dans la cuisine, avec le chandelier”

  • Mon premier est aussi gros que les références du film ou bien de ce qui se trouve en plein milieu de votre magnifique bouille.
  • Mon second est le synonyme de mecs, que vous invitez à votre poker night, bien entendu.
  • Mon troisième est aussi tiré par les cheveux que l’histoire de ce film. Ou, c’est tout simplement un synonyme de cheveux débutant par la lettre T.
  • Mon tout est une mauvaise réponse, too bad.

charade

Vous en conviendrez, je suis un peu laconique. Tout l’inverse du film d’ailleurs. Explicitons au travers d’un exemple.

Exemple (je reprends juste le leitmotiv du film : je te le dis, je te montre, je te le redis juste au cas ou… you dumb bitch).

Un personnage du film sort cette réplique « On se croirait dans le film Eyes Wide Fight Club » pour appuyer les références précitées. Bien qu’à de nombreuses reprises des allusions, visuelles et orales, sont faites à ces deux grands films. Un défaut qui montre l’estime qu’ont les réalisateurs vis à vis du spectateur. Le comble pour un film dont le titre est Game Night et dont le scénario se veut un jeu de piste.

game night

On est loin d’Agatha Christie

Car le film n’est en rien ce qu’il prétend. Que nenni les amis ! Je vous le dis, on nous arnaque. Et ce malgré un petit début sympathique, avec la présentation du couple en mode accro au jeu et à la compétition. Malheureusement, tout ceci n’est qu’un prétexte pour un enchaînement de gags sans réel intérêt. Qui plus est, les rebondissements sont plus farfelus les uns que les autres.

Pour preuve nous pouvons prendre l’une des scènes du film où l’actrice principale (Rachel McAdams alias Annie) essaye de retirer une balle du bras de son mari, qu’elle a elle-même blessé, soit dit en passant.

game night Rachel McAdams

La jeune femme tente donc pendant 2/3 min de retirer la balle, scène censée être hilarante, mais qui ne touche en rien ma corde sensible d’humoriste improvisé et soûl de fin de soirée (pourtant le public visé, enfin j’imagine).
Donc, après ces 3 minutes interminables, on se pose la question : va t’elle sortir la balle ?! Eh bien non. Car, retournement extraordinaire de situation, même moi je ne l’avais pas vu venir, c’est vous dire. Elle s’exclame alors “Oh tu as été touché deux fois”.

Sous nos yeux ébahis apparaît un second trou. Et le mari d’ajouter : “Mais non c’est le trou de sortie”. Il fallait oser. Je suis mort de rire, je me roule entre les sièges, je m’étouffe de plaisir.

Voilà un petit exemple parmi une pléthore qui me permet d’affirmer, une fois encore, que la fontaine a vu clair dans le jeu de nos réalisateurs. La grenouille n’est point un bœuf. Elle a beau enfler, rien y fait. Elle n’y gagnera dans cette soirée de jeu, qu’à se dégonfler tel un ballon de baudruche trop suffisant de ses clins d’œils appuyés.

Tout n’est pas si noir.

Malgré tout ce que je viens de dire, il y a des points positifs dans Game Night. En particulier un, l’acteur Jesse Plemons qui est sans aucun doute une révélation de ces dernières années et une star montante à suivre.

game night jesse plemons

En effet, il est l’un des seuls à tirer son épingle du jeu. Son personnage à la fois dérangeant et amusant, donne un souffle à cette comédie plan plan. Son côté divorcé/creepy/voisin relou est un cocktail d’humour absurde qui, là, vient toucher ma corde sensible d’humoriste à jeun.

Et puis, parfois on rigole.

Voilà, c’est la fin

Merci de votre lecture, j’espère que vous n’êtes pas mort de rire avec ma charade alambiquée. D’ailleurs, cher public c’est sans doute mon dernier article sniff. Je me réoriente vers la comédie, après avoir vu le niveau d’écriture de Game Night, je me dis que j’ai toutes mes chances.
Non, humoriste c’est un métier on le voit bien avec ce genre de film…(ou ce genre d’article)

Je vous laisse avec une devinette. Si si c’est cadeau 😉

Quel est l’appareil qui sert à attraper les lions dans les montagnes d’Écosse ?

Et comme dirait papy Steven « GL HF ».

game night note

Vous avez le choix : verre à moitié plein ou à moitié vide ?

 

[CRITIQUE] American Crime Story - The Assassination of Gianni Versace : Notre avis sur la saison complète
[CRA$H TEST] FAR CRY 5 : Seed plus fort que le Vaas ?

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *