Véritable QG des gamers des années 90-2000, les magasins de jeux sont sur le point de perdre une de leurs (dernières) plus grandes franchises du monde, GameStop.
Si le nom de GameStop ne vous dit rien, vous connaissez peut-être une de ses marques en France, Micromania (& Zing). Ce géant de la vente de jeux vidéo mondial connait aujourd’hui une de ses pires crises. Il vient notamment d’annoncer qu’après huit mois de recherche d’un repreneur, aucun accord viable n’a pu être conclu. Ce communiqué, datant du 29 janvier dernier, a eu un effet boule de neige sur son action à la bourse de New York, faisant perdre le quart de sa valeur en une journée. Le titre GameStop ne vaut aujourd’hui que 11 dollars, soit sa plus basse valeur depuis 14 ans.
Gamestop : quand le destin s’acharne

Cette situation n’est pas arrivée de nulle part, GameStop fait face à de gros problèmes depuis quelques temps.
Tout d’abord, ses boutiques de jeux vidéo & merchandising souffrent de la concurrence des (e)mastodontes que sont Amazon et même la Fnac (dans l’hexagone). A cela s’ajoutent les ventes de jeux dématérialisés qui ne cessent de s’étendre (sans compter le cloud gaming).
Egalement, le groupe souffre d’une instabilité en interne avec, depuis la mort de son dernier PDG Julian Paul Raines, l’absence totale d’un leader.
GameStop c’est plus de 7000 boutiques dans le monde, c’est aussi le réseau Micromania (+ ex boutiques DockGames & Games) en France et c’est l’un des derniers gros distributeurs spécialisés dans les jeux vidéo. Certains diront que c’est qu’un coup dur et que rien n’est encore joué. D’autres que, comme les vidéo-clubs, nos bons vieux magasins de jeux ont fait leur temps et qu’il faut tourner la page vers un nouveau modèle de consommation.
En attendant, nous pouvons toujours aller nous consoler rue Voltaire dans le 11ème arrondissement de Paris, où se trouvent les derniers vestiges de l’âge d’or des magasins de jeux vidéo parisiens.
