La VR a trouvé son chevalier blanc pour la lancer dans la cour des grands. On vous parle de la mini série : Invisible.
Doug Liman réalisateur de La Mémoire dans la peau (The Bourne Identity), Mr. et Mrs. Smith et Edge of Tomorrow, pour ne citer qu’eux, se lance dans l’expérience de la vidéo 360° au travers de sa mini série, Invisible, dont voici le trailer :
La série suit une riche famille, les Ashlands, dont certains membres ont le pouvoir de se rendre invisible. Lorsque le patriarche de la famille décède dans de mystérieuses conditions, sa petite fille Tatiana (Sofia Black-D’elia qui joue dans The Night Of) enquête sur cette mort mystérieuse et reprend l’entreprise familial en main.
Après avoir vu le premier épisode de cette série, qui en compte cinq, on entrevoit rapidement ce que cette nouvelle technologie peut apporter à la création d’un récit. L’histoire est immersive et dépasse amplement le simple effet « whaou ». En effet, on se retrouve face à une création qui utilise un nouveau langage en partie issu du jeu vidéo et bien entendu du cinéma. D’ailleurs, la 360 est ici parfaitement utilisée au service d’une narration prenante. L’analogie avec le jeu vidéo est encore plus prégnante lors de l’apparition de l’homme invisible, qui nous fait penser à la forme spectrale invisible que l’on arbore grâce au bonus d’invisibilité dans le FPS Halo.
Un langage en cours de formalisation !
En revanche, la comparaison s’arrête là car nous sommes passif face à ce spectacle aux multiples points de vues et qui se permet même « l’outrecuidance » d’enfoncer le clou des différentes perspectives par un split screen au sein de la 360. Outrecuidance, qui, je l’espère, fera partie de notre langage visuel dans un avenir proche, dans ce nouveau monde plein de surprise et de nouvelles techniques à découvrir.
Bien que Doug Liman ait réussi son pari, un certain balbutiement dans le récit se fait sentir, sans doute dû, d’une part à mon manque d’expérience dans cette nouvelle technologie. Il faut l’avouer ce nouveau média manque de contenu de qualité (en effet, l’application nécessaire pour visionner cette série n’est pas encore disponible en France). D’autre part, il y a un manque cruel d’uniformisation d’un langage en devenir, dû là aussi au nombre flagrant de production qui se cantonnent encore à l’effet « whaou » de cette nouvelle technologie.
En ce sens, on fera un parallèle avec le début du cinéma et en particulier avec le premier film projeté par les frères Lumière, qui surprenait, voir effrayait les spectateurs à cause du train qui fonçait droit vers l’écran ! Le langage cinématographique a depuis bien évolué et son spectateur avec lui, nul doute qu’il en sera de même avec la VR.