CRITIQUES

[CRA$H TEST] MAN OF MEDAN : Un bateau qui prend l’eau

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Testé sur Xbox One

Man of Medan est édité par les créateurs d’Until Dawn : Supermassive Games
Celui-ci emprunte le gameplay propre aux « jeux films interactifs », dont vos choix seront cruciaux pour la suite car ils pourront entrainer la mort prématurée de certains personnages. 
La presse et les joueurs avaient plutôt bien accueilli Until Dawn en 2015. Qu’en est-il de ce premier soft destiné à être le début d’une nouvelle franchise : The Dark Pictures Anthology ?

https://www.youtube.com/watch?v=OQvo4-Ly-sA

Entre clin d’oeil et cliché

Avant de débuter, vous avez la possibilité de choisir votre mode de jeu. Seul ou à plusieurs, en ligne ou hors ligne. Nos parties se sont déroulées à plusieurs devant le même écran et en partie solo, pour les conditions du test.

Notre histoire commence par un petit prologue se passant juste après la Seconde Guerre Mondiale. Des américains quittent le pays des rouleaux de printemps pour retourner à la mère patrie des hamburgers. Cette partie tutoriel nous montre les deux principales actions du jeu ; des choix de dialogues et QTE qui seront au rendez-vous. Après avoir tabassé un pauvre mannequin de bois et vous être fait lire l’avenir par un vieux sage, vous embarquez à bord de votre bateau censé vous ramener chez vous. Le bâtiment n’arrivera jamais à bon port car des événements liés à des cadavres transportés dans des cercueils et un mystérieux gaz viendront perturber votre route…
Nous basculons ensuite de nos jours où 4 amis se retrouvent pour aller explorer une épave d’avion qui a coulé au milieu de l’océan. Nous sommes ainsi aux commandes de Conrad, Julia, Brad, Alex et Fliss. Il est à noter que peu importe le nombre de joueurs en local, vous devrez vous attribuer tous les personnages, nous étions 4 donc l’un de nous s’est retrouvé avec 2 personnes à gérer.

Dès le début la narration oscille entre un bon nanar et quelques clins d’oeil aux films d’horreur comme Triangle ou encore Le vaisseau de langoisse pour ne citer qu’eux.

Vous rencontrez rapidement le Conservateur, personnage qui vous fera un récapitulatif de vos faits de temps à autres. Ce personnage énigmatique se réserve aussi le droit de vous aider si vous seriez passer à coté d’une information importante, aide que vous pourrez refuser d’ailleurs. 
Il intrigue tout de suite et sa présence est vraiment agréable, il sert de fil conducteur à l’intrigue tout en récapitulant vos états de fait en tant que joueur. Il aura tendance à encourager certains comportements et en critiquer d’autres ; on brise ici le 4e mur tant il s’adresse directement à nous, joueurs. 
Grâce à ce protagoniste, l’équipe inspire un bol d’air frais à chaque intervention, sa présence et son charisme sont une réussite dans l’intrigue ; dommage que ces interventions soient trop peu exploitées, et trop rares…

Malheureusement la narration n’étant assurée que par ce personnage, en jeu c’est une autre histoire… Chaque personnage fera une ou plusieurs fois au cours de l’aventure des choix pour le moins loufoques… Certaines réactions n’auront surement aucun sens à vos yeux, dommage pour un jeu où nous sommes censé contrôler les actes des personnages… 
En plus de ça, la narration s’engouffre dans des phases longuettes, où les personnages ne font qu’avancer et discuter entre eux, entrecoupées de jump scare beaucoup trop omniprésents… Ils finissent par en perdre leur saveur d’inattendu et on sent trop vite que le soft n’aura rien d’autre à nous proposer qu’une virée entre potes qui a mal tournée, ni plus ni moins.

Des seconds rôles

La présence de Shawn Ashore (X-men, Quantum Break) et Ayisha Issa (Polar) a donné lieu à une motion capture globalement réussie. Même si les regards sont plutôt convaincants, il ne sera pas rare que certains personnages regardent ailleurs quand on leur parle, ou encore que certains sourires soient plus flippants qu’autre chose…
Sur Xbox One X, certaines textures tardent à apparaître, et quelques ralentissement sont à prévoir… C’est naturellement pire sur les autres consoles. Sinon, peu de choses à dire sur les graphismes qui sont de bonne facture, en particuliers sur les ombres/lumières franchement bien gérées.

Ensuite coté bande originale et bruitages c’est une franche réussite. Des échos provenant de la coque du bateau aux quelques passages musicaux bien choisis, on est dans du grand cru, bravo.

Pour finir le gameplay aurait pu être plus fluide, avec moins de « lourdeur ». Globalement les contrôles sont intuitifs, mais c’est une purge de se déplacer et on va éviter de parler des passages de portes… on se fâcherait.

Am stram gram

Malgré tout ça, notre but sera de sortir de cette histoire en vie, ce qui pourra être le cas ! Ou pas…
Selon nos choix et actions, certains moments cruciaux détermineront à plus ou moins long terme la mort ou non de certains. Pour vous aider dans votre tache, vous avez des tableaux à trouver ça et là. En les regardant, ces derniers vous offriront la possibilité de voir quelques secondes dans le futur. Vous avez aussi tout un tas d’indices dispersés, comme des notes et autres papiers qui vous en apprendront plus sur l’intrigue.
En faisant pause, vous aurez accès à l’humeur de votre personnage, ainsi que sa relation avec tous les autres. C’est assez drôle de faire exprès de rembarrer son voisin de canapé, car cela crée des situations plutôt cocasses en jeu.
C’est tout l’intérêt de Man Of Medan, jouer à plusieurs. C’est beaucoup plus fun et vous aurez de la compagnie lors des phases de stress et les phases longues de recherche. 

Avec Man of Medan, Supermassive Games empreinte aux classiques cinématographiques du genre et puise dans des mécaniques déjà utilisées par le passé. On retiendra les bons moments passés à plusieurs sur le canapé, synonymes de soirée nanar autour d’une pizza. 

Avec une motion capture plutôt honnête et un très bon sound design, le jeu nous aura quand même mis dans une ambiance plutôt réussie. Malheureusement, avec un manque de rythme, quelques idées sous exploitées et une maniabilité générale à la ramasse, le jeu peine à vraiment nous marquer. 
La narration ne venant pas colmater les brèches du bateau qui coule, nous attendons quand même les prochains titres de la franchise en espérant qu’ils combleront les lacunes de son ainé.

GRAPHISMES
Sombre, beau avec des visages plutôt convaincants
80%
Gameplay
Classique pour le genre avec de la lourdeur dans les déplacement
30%
Scénario
Nanar
20%
Durée de vie
Classique du genre, avec une rejouabilité à plusieurs
70%
Bande Son
Bruitages et musiques agréables
80%
Crash test
29.99

Prix conseillé, après le Crash Test. (HORS PRIX DE LA PIZZA)
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