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[CRITIQUE] American Crime Story – The Assassination of Gianni Versace : Notre avis sur la saison complète

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American Crime Story :The Assassination of Gianni Versace, s’attaque au meurtre du célèbre couturier italien assassiné en 1997 devant sa maison à Miami.

Créée par l’excellent Ryan Murphy, à qui l’on doit notamment American Horror Story ainsi que Glee, cette série revient sur les faits divers médiatiques des années 90 ayant marqué toute une génération. Nous avons eu droit à une première saison, The People v. O. J. Simpson, qui nous a présenté avec brio l’affaire ultra-médiatisée du procès d’OJ  Simpson, star afro-américaine, accusé d’avoir violemment battu sa femme et son petit ami à mort. Elle se focalisa surtout sur l’imbroglio juridique dû à une pression médiatique et culturelle inédite à l’époque. Le tout avec un cynisme et une mise en scène plus qu’appréciable.

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Un casting incroyable

Le casting de cette seconde saison est une nouvelle fois impressionnant, Murphy ayant pris des acteurs de talent dont la ressemblance avec les personne réelles est tout simplement troublante. Nous retrouvons ainsi Edgar Ramirez, Darren Criss, Penélope Cruz et Ricky Martin dans les rôles respectifs de Versace, Andrew Cunanan, Donatella et Antonio D’Amico, compagnon du célèbre couturier. Nous tenons encore à saluer l’interprétation de Darren Criss qui campe un monstre, mythomane et mégalo au visage d’ange, totalement bluffant du début à la fin.

Les origines du mal

Dès les premières minutes, nous mettons les pieds dans le plat en assistant au meurtre de Versace, sans plus d’explication, comme si vous veniez d’allumer votre télévision le 15 juillet 1997.

Après cette belle introduction, servie par l’excellente bande originale de Mac Quayle, s’en suit un plongeon dans les passés respectifs d’Andrew Cunanan et Versace. Nous comprenons très vite que le meurtre de ce dernier n’est qu’un point d’accroche et l’épilogue d’une terrible histoire commencée plus de 10 ans auparavant. La construction et la chute d’un véritable sociopathe qui voulait avant tout marquer l’Histoire …

Le récit est découpé en retour progressif dans le passé et nous introduit les faits marquants en premier, pour ensuite revenir sur la genèse de ces derniers. Par exemple, il nous présente la fin d’un chapitre, la mort d’une des victimes, pour ensuite nous détailler ce qu’il s’est réellement passé.
Une réalisation très intéressante, qui permet de nous surprendre et d’attiser en permanence notre curiosité tout au long des épisodes. Nous comprenons ainsi ce qui a pu motiver cette folie, comment les autorités ont traité l’affaire et avec un certain cynisme, pourquoi Andrew Cunanan n’avait pas l’air d’être si inquiet durant sa course meurtrière. Pour rappel des faits, il a tué Jeffrey Trail, un ancien militaire, puis David Madson, un jeune architecte, Lee Miglin, un magna de l’immobilier âgé de 72 ans, William Reese et Gianni Versace. Nous nous rendons rapidement compte que derrière la mort de Versace se cache un plus gros sujet : le mépris dans lequel vivaient les homosexuels dans la société américaine des années 90. The Assassination of Gianni Versace nous balance au visage l’inégalité et l’indifférence naturelle avec laquelle a été traitée cette communauté.

Inspirée par le livre de la journaliste Maureen Orth, Vulgar Favors, Andrew Cunanan, Gianni Versace, and the Largest Failed Manhunt in U.S. History (1999), American Crime Story : The Assassination of Gianni Versace suit parfaitement le ton de la série tout en proposant une narration totalement différente de la première saison. Malgré nos craintes, elle parvient à conserver son regard critique envers la société, les autorités et les médias, le tout avec une mise en scène et un scénario toujours aussi décapants.

5 sur 5
5 sur 5
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